top of page
jlbarbut8

Jacqueline Gaussen Salmon (1906-1948) (17 juillet 2022)




A l’occasion de l’exposition temporaire consacrée à l’œuvre du peintre Jacqueline Gaussen-Salmon à la chapelle des Ursulines, SSH vous présente la femme, l’artiste et le peintre.

Jacqueline Salmon, née le 1 mai 1906 dans une famille bourgeoise s’intéresse très jeune à la peinture. Après avoir fréquenté diverses académies, elle entre aux Beaux-arts en 1926 dans l’atelier de Pierre Laurens où elle reste 3 ans.

En 1928 elle épouse Ivan Gaussen, chef de cabinet du directeur de l’Assistance publique de Paris originaire de Sommières et félibre. Avec lui, elle découvre la campagne languedocienne qu’elle va peindre à maintes reprises : les remparts de Sommières, la Vignasse et la Coustourelle, les rives du

Vidourle, les toits de la vieille ville, les capitelles et les masets, les ruines de Montredon, le château de Villevieille ... mais aussi des scènes plus typées comme la Foire aux ânes à Sommières en 1930.

Dotée d’une sensibilité toujours en alerte, elle réalise aussi des portraits de ses enfants, des natures mortes ainsi que des aquarelles, des dessins et des gravures sur bois.

Très angoissée par la déclaration de guerre, à partir de 1939 elle tient un journal dans lequel elle

consigne ses inquiétudes et ses angoisses. Elle en poursuit la rédaction jusqu’à sa mort en 1948. Le texte publié en 1992 sous le titre d’Une prière dans la nuit, journal d’une femme peintre sous l’Occupation est aussi une réflexion sur son travail de peintre, sur la passion qui l’anime et sur les difficultés qu’elle rencontre pour obtenir une reconnaissance. Pendant la guerre, elle peint surtout Paris où elle réside près de la place des Vosges. Sa peinture jusqu’alors fraîche et spontanée devient

plus dramatique et plus dense avec des touches épaisses travaillées au couteau.

Après la guerre, elle retrouve la lumière des paysages méridionaux qu’elle peint avec la volonté de rendre sensible la somptuosité de la nature. La peinture n’est pas un passe temps, c’est ma religion, c’est ma vie écrivait cette artiste exigeante et solitaire animée par un feu intérieur qui la pousse à peindre sans relâche jusqu’à sa mort brutale en 1948 à l’âge de 42 ans sur la plage de Maguelonne près de Montpellier.







Elle a laissé une œuvre abondante composée de deux cent cinquante toiles. Sommières en possède une quinzaine, exposées en permanence à l’espace Laurence Durrell. L’exposition temporaire en

cours complète le fonds permanent et permet d’avoir une meilleure approche de l’artiste au travers de portraits et de magnifiques nature-morte de fleurs.

(M. Grais-Bruguière)


8 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page